Mois: août 2012

Finland: Burgundy Wine Tasting in Kokkola


Later in September on the 12/09/12, I will be lecturing about Pinot Noir and Chardonnay from Burgundy. A tasting of quite rare and famous wines from outstanding producers. This will happen in Kokkola, Finland, at Olivette Wine Bar.

The wines to be tasted will be from Domaine des Lambrays, a fine estate that holds the Clos Des Lambrays, one of the four Grands Crus of Morey-Saint-Denis. It is well known for its classical Burgundy wines and its reputation is on the rise over the past years. There will also be wines from the Domaine Ramonet. Noël Ramonet is a prominent producer of the Côte de Beaune (50 km in South of Morey) based in Chassagne-Montrachet. The quality of his wine is as great as the difficulty to get some. They will be accompanied by Domaine de la Bongran which is maybe one of the greatest artist of the Chardonnay. Finally you will be tasting a wine from Samuel-Billaud, a rising star of Chablis.

The underlying theme of the tasting is for the white wines: tasting Chardonnay from the three major parts of Burgundy (Chablis, Côte de Beaune and Mâconnais) and for the right, trying to understand the difference between Côte de Nuits and Côte de Beaune as well as between a village appellation and a first growth. A big and interesting program that should extend over two hours.

For more detail and registration, you can contact: Virpi Sorvisto at Olivette Wine Bar, virpi.sorvisto@vistovin.fi before the 11/09. Only 20 seats available!

ALKO: Cupids Arrow Pinot Noir 2009 by Wild Rock (New-Zealand, Central Otago)


I was quite excited to taste this Cupids Arrow Pinot Noir 2009 by Wild Rock, the reasons being that Central Otago is a very cold and thus perfect region for Pinot Noir. One thing however is to know that 2009 is not the vintage of the decade in New-Zealand, 2010 is much more recommendable.

The nose is not unpleasant, not the finest example of Pinot Noir though. It is fruity and nicely smoky. A hint of thyme brings some fun in an overall classical smell. The mouth is however slightly disappointing. There is acid fruit, a hint of toasty aromas and a lot of alcohol. This is overwhelmed by alcohol to the point that the wine is completely off balance. Drinkable but definitely not great.

This is a disappointment for a 19€ bottle at Alko. Much much better choice will be Te Kairanga Runholder 2007, for less than a euro more. To the fact that 2009 is not a good vintage in New-Zealand (a vintage that you would better avoid in red) I can add the very generally verified observation that a Pinot Noir should never reach 14% alcohol for it the becomes unbalanced. Many examples along the past years proved that 13,5% is the limit.

Wineops’ Rating: 65/100 ; 0 0

Une visite, Weingut Kollwentz (Autriche, Burgenland)


Weingut est le terme générique pour désigner un domaine viticole en Allemand. Kollwentz est un domaine, disons, légendaire du Burgenland (même si la légende n’est pas si vieille). Anton Kollwentz est le premier qui crut dans les vins rouges du Burgenland et surtout dans un cépage local complètement sous évalué : le Blaufränkisch. Désormais ce cépage jadis vulgaire est la carte de visite de la région, qui de pauvre est devenue une des plus dynamiques du pays.

La Vinothèque

Kollwentz est basé dans le Sud-Ouest du Burgenland, près de Eisenstadt. Il cultive 20ha, plantés principalement de Blaufränkisch, Pinot Noir et Chardonnay et complétés par    quelques autres cépages, Zweigelt, Cabernet Sauvignon et Sauvignon Blanc. Il produit quatre vins blancs : un Sauvignon Blanc, Steinmühle et trois Chardonnay, le Leithagebirge (sorte de premier cru) puis les deux icônes du domaine, le Gloria et le Thatchler (équivalent à des Grands Crus). Les vins rouges sont plus nombreux, ils sont dans l’ordre de prestige : Zweigelt Föllikberg, Blaufränkisch vom Leithagebirge, Eichkogel, Dürr, Cabernet Sauvignon, Setz, Point et Steinzeiler. On trouve enfin un rosé et quelques Pädikatswein (vins liquoreux).

Andi Kollwentz, qui a repris le domaine de son père Anton est un grand vigneron, grand, sympathique et terriblement exigent. La dégustation nous a conduit dans les vignes où nous avons pu constater à quel point Andi soigne ses vignes. Les rangs sont impeccablement palissés, irréprochablement conduits. Un seul rideau de feuille, chose remarquable et essentielle. Pas d’herbicide, pas non plus d’irrigation (pratique autorisée en Autriche) et une connaissance parfaite de ses terroirs. La visite des vignes permet de mieux comprendre le niveau atteint par les vins. Autre illustration : 2010 est un millésime assez difficile en rouge, particulièrement chez Kollwentz et Andi, ne trouvant pas les vins au niveau, a donc décidé de déclasser l’intégralité des crus (en dehors du Pinot Noir Dürr).

La dégustation commence par les blancs. Le Sauvignon Blanc Steinmühle 2011 qui est la parcelle la plus éloignée du domaine (une quinzaine de kilomètres plus à l’Est), est plutôt incroyable vu le millésime, vraiment très dur pour les blancs. C’est un Sauvignon surpuissant, à l’heure actuelle très variétal mais soutenu par un nez de silex. En bouche il est très rond et très aromatique également avec une finale tranchante. Un vin de grande qualité qui demandera du temps et qui n’est pas sans points communs avec Sancerre (83/100). Suit le Chardonnay Leithagebirge 2011. Elevé sur lie dans des foudres, il livre un nez de fruit blancs et de fruits exotiques (typique des Chardonnays de cette région). La finale est très impressionnante pour ce vin Premier Cru (86/100). Ces deux vins, considérés plus ou moins comme des premiers crus, constituent l’entrée de gamme du domaine et sont de beaux rapport qualité prix. Ils auront besoin de 2-3 ans pour se faire, avec une durée de vie bien plus longue.

Les deux blancs suivant sont Gloria et Thatschler. Ces deux vins de Chardonnay sont issus de deux parcelles considérées comme des Grands Crus par Andi. Il s’agit pour la première d’une parcelle exceptionnelle plantée au sommet de la colline bordant le village, soit au dessus de 300m (le reste du vignoble se trouve entre 150 et 220m) exposée Sud-Est. C’est le vignoble le plus frais du domaine avec la parcelle Dürr, située juste en dessous. Le Thatschler se trouve lui en bas de cette colline (200-240m) avec une exposition semblable, protégé du vent et bordé par le forêt. Deux parcelles exceptionnelles, dont la première mention écrite est 1570. Gloria 2010 est un vin plutôt puissant, même s’il est encore sur la réserve. On part sur des touches grillées délicates, on retrouve aussi les fruits exotiques. Tout est d’une grande élégance mais on sent un vin qui ne se livre pas (la mise ne date que d’avril). La bouche en revanche est plus déliée. Il présente actuellement plutôt son côté minéral avec une intégration de l’acidité remarquable qui me rappelle celle d’un Montrachet. La longueur est très impressionnante. On tient là un très grand vin, qu’il conviendra d’attendre patiemment (88/100). Le Thatschler 2010 présente un profil plus intégré. Nous sommes plus fruit blancs et fleur. La bouche est très tendue, finale superbe encore une fois (88/100). Ces deux vins encore fermé seront de grandes bouteilles dans quelques années. Leur qualité s’exprime pour le moment à travers leur impeccable et surpuissante structure. Deux vins dont je vous reparlerai en temps et en heure…

Les 5 hectares du Gloria, perdus dans la forêt.

Nous passons aux rouges.

Zweigelt Föllikberg 2010 : un des rares 2010 qui seront mis en vente. Epicé, très fruité, la matière en bouche est vraiment puissante, les tannins bien serrés. Quelle densité ! Trop ? A suivre sur quelques années mais je parie dessus (82/100). S’ensuit le Blaufränkisch vom Leigthagebirge 2009. Changement de millésime, fin de la plaisanterie. Un vin très épicé, très fruité et très mûr. La matière est superbe, beaucoup plus ronde, plus douce et pourtant les tannins sont bien là. Nous avons clairement passé une barre (87/100). Eichkogel 2009 marque pour moi le palier de 90/100. Le nez est grand, très grand avec un fruit tout en équilibre et intégration avec les épices et les notes empyreumatiques discrètes de l’élevage. Quant à la bouche… elle est irréprochable. Magnifique (91/100).

Les Grands Crus commencent avec Setz 2008. Un Blaufränkisch, donc, dominé par les épices (j’utilise l’analogie avec une Syrah du Rhône septentrional sans tannins pour décrire le BF). La parenté avec une Côte-Rôtie est d’ailleurs ici évidente. La texture en bouche montre la même profondeur. La fin de bouche est interminable. Vin encore un peu serré malgré ses 30 mois d’élevage (93/100).  Point 2008 propose un profil proche mais peut-être plus fumé avec une bouche encore plus ronde. Je mise sur un potentiel supérieur mais à l’heure actuelle je trouve que Setz est plus intéressant (92/100). Steinzeiler 2008, l’assemblage BF/Z/CS à forte dominante BF, est un niveau au dessus, il faut le reconnaître. C’est sur la profondeur que se fait la différence. L’aromatique est aussi plus libérée. Un style magique. (95/100). Nous terminerons sur Dürr 2010 qui est un Pinot Noir d’excellente qualité, au niveau d’un premier cru de la Côte de Nuits. Toutefois, s’il goûte déjà bien, je ne lui voit pas un potentiel de plus de 5 ans. A partir de ce moment-là, je doute qu’il s’améliore encore. Il me laisse en comparaison un peu sur ma faim (87/100).

Une mention pour finir au Sauvignon blanc Beerenauslese 2010 qui est ni plus ni moins le meilleur Sauvignon liquoreux (en monocépage) qu’il m’ait été donné de goûter. En effet, le Sauvignon est très difficile à cultiver et vinifier correctement en liquoreux, surtout à ces niveaux de richesse (c’est une des grandes raisons de son assemblage avec le Semillon en Sauternais). Remarquable, épices douces, acidulé et fruits blancs avec une liqueur discrète (92/100).

Une dégustation grandiose de près de 3h30 qui confirme indiscutablement le statut de la propriété. Non seulement leurs rouges sont parmi les meilleurs d’Autriche, mais ils surpassent bien des grands d’ailleurs. Ce domaine serait probablement dans mon top 10 mondial. Il ne reste plus qu’à attendre les grandioses crus 2009. A l’heure actuelle et en général, je recommande particulièrement Eichkogel, qui est LE rapport qualité-prix du domaine. Pour finir, voici un lien vers le site du domaine Kollwentz.

La cave de vinification, une partie des trois millésimes en élevage…

Ocio 2009 by Cono Sur (Chile, Casablanca Valley)


Ocio is THE Pinot Noir of Cono Sur and probably one of the most ambitious of Chile.

The grapes come from the Casablanca Valley, one of the coldest and best place in Chile, with a much cooler climate than most other regions. Soil is sandy with a bit of clay, climate of 2009 was rather good (especially compared to the quite bad 2008). It has been all manually handled and spent 14 month in oak barrels.

First, I must say that I open this wine probably a bit too early as it will probably improve and be at its best in 3 to 5 years.

The color is deep… really deep dark ruby with almost purple reflections (which is not common in a Pinot Noir). It is almost impossible to see through. The nose is very concentrated and shows hints of pepper, dark ripe fruits. Black cherries, plums… it is not overripe aromas but on the verge of excess. The mouth is surprisingly tannic for a Pinot Noir but it is quite soft. We find back the same aromas and the fruit again, but rather on the sweet side. The length is good but not astonishing, and so is the general complexity.

So is it a good wine? Well that is a difficult question. As a Pinot Noir, it is definitely not a good one. The wine is so over extracted and over ripe that it displays none of the character of the Pinot. It rather taste like a Syrah! Otherwise, one cannot say that it is bad. The balance is good, the aromas are pleasant. It is a bit heavy and a bit simple but this should improve. However as an Icon wine of Cono Sur, this is a failure. We do taste a good wine but nothing exceptional. At Alko’s price, it was absolutely a NO-Buy (over 50€), but you can still find it around 35€ at Helsinki-Vantaa airport or on Viking Line.

Wineops’ rating: 75/100 ; 5 +

Ocio 2009 by Cono Sur