2009

Ocio 2009 by Cono Sur (Chile, Casablanca Valley)


Ocio is THE Pinot Noir of Cono Sur and probably one of the most ambitious of Chile.

The grapes come from the Casablanca Valley, one of the coldest and best place in Chile, with a much cooler climate than most other regions. Soil is sandy with a bit of clay, climate of 2009 was rather good (especially compared to the quite bad 2008). It has been all manually handled and spent 14 month in oak barrels.

First, I must say that I open this wine probably a bit too early as it will probably improve and be at its best in 3 to 5 years.

The color is deep… really deep dark ruby with almost purple reflections (which is not common in a Pinot Noir). It is almost impossible to see through. The nose is very concentrated and shows hints of pepper, dark ripe fruits. Black cherries, plums… it is not overripe aromas but on the verge of excess. The mouth is surprisingly tannic for a Pinot Noir but it is quite soft. We find back the same aromas and the fruit again, but rather on the sweet side. The length is good but not astonishing, and so is the general complexity.

So is it a good wine? Well that is a difficult question. As a Pinot Noir, it is definitely not a good one. The wine is so over extracted and over ripe that it displays none of the character of the Pinot. It rather taste like a Syrah! Otherwise, one cannot say that it is bad. The balance is good, the aromas are pleasant. It is a bit heavy and a bit simple but this should improve. However as an Icon wine of Cono Sur, this is a failure. We do taste a good wine but nothing exceptional. At Alko’s price, it was absolutely a NO-Buy (over 50€), but you can still find it around 35€ at Helsinki-Vantaa airport or on Viking Line.

Wineops’ rating: 75/100 ; 5 +

Ocio 2009 by Cono Sur

Quick review : Riesling Trocken 2009 by Fritz Haag (Allemagne, Mosel)


D’emblée, je vous donne une impression globale sur ce vin :

Très bon exemple de Riesling sec allemand, auquel je préférerai l’exemplaire de Reinhold Haart, qui fait la démonstration que 1/ Il ne faut pas hésiter à laisser ce type de vin s’aérer longtemps et que 2/ Ces vins blancs secs (trocken dans le texte mais même feinherb) sont d’une grande flexibilité en matière d’accord mets-vins.

Ce n’est que le troisième jour que ce Riesling Trocken 2009 (0210) de Fritz Haag s’est vraiment ouvert aromatiquement. Très sur la retenue les premiers jours, il a surtout montré cette structure particulière des vins mosellans secs, comme un grand mur de pierre, qui permet au vin de tenir des accords étonnants comme le filet de boeuf (bleu). Au départ, donc, les arômes de fruit étaient surtout dominés par le citron et nous devinions en arrière plan ananas ou encore pamplemousse. Après quelques jours, ces arômes ont gagné en intensité et le vin double sa minéralité d’arômes fruités intéressant où le pamplemousse s’exprime de manière dominante.

Ma note : 78/100 ; 5 +

Un vin que l’on peut apprécier dès maintenant, surtout après une petite aération. Il n’est pas extrêmement démonstratif mais procure un grand plaisir très pur. Accords mets-vins allant du classique fruit de mer au plus étonnant filet de boeuf ou à la cuisine asiatique (à base de citronnelle, de gingembre… etc).

Nuragus di Cagliari : Argiolas vs Santadi


Nuragus di Cagliari DOC, comme son nom l’indique est une appellation italienne de Sardaigne. le Nuragus est l’un des innombrables cépages autochtones italiens, cépage que je n’avais jamais goûté jusqu’alors. Argiolas et Santadi sont deux des plus fameux domaines de Sardaigne. D’autres connus sont Tenute Sella & Mosca ou encore Feudi della Medusa.

D’expérience, je trouve les vins de Argiolas un poil trop techniques et trop lisses. Ils sont très beaux, c’est certain, mais ne mettent pas en valeur ce qu’il y a de sarde dans leurs vins. Argiolas est le type de producteur que je recommanderais sans aucune difficultés à un restaurateur ou à un novice en vin italien car il me semble que leurs vins sont d’un style très universel. Pas de suprise, du fruit bien dense, des arômes clairs et en général des vins qui s’apprécient vite en bien.

Santadi me semble un peu plus ancré dans son terroir, avec des produits un poil plus cher (voire un cheveu ;)). Ils sont en particulier connus pour leurs très beaux Carignans (Carignano del Sulcis DOC) comme Rocca Rubia ou Terre Brune. Leurs vins sont plus difficiles car rarement appréciable jeune. Rocca Rubia 2007 par exemple nécessite au minimum deux heures de carafe pour commencer à se livrer, au cas contraire, on se heurte à un vin acide, tannique et peu aromatique. Même si j’ai plus d’inclination pour leurs vins moins léchés, ce n’est pas un produit que je conseillerais sans réfléchir.

Argiolas et Santadi illustrent deux approches très différentes du vin, d’un côté avec des produits moins typés mais plus accessibles et rarement décevant, de l’autre avec des vins avec plus de personnalité mais mois immédiats. Les deux vins qui nous intéressent sont donc tous les deux des Nuragus di Cagliari 2009 et s’ils ont quelques points communs, notamment un nez grillé, nous avons bien affaire à deux styles aux antipodes l’un de l’autre.

S’elegas est le nom de la cuvée de Argiolas. C’est un vin au profil aromatique frais avec de la poire, une touche florale et beaucoup de fraîcheur, aussi quelques parfums plus amyliques (bonbon). On retrouve aussi un peu de pain grillé et de ces arômes typique du Grenache blanc. Au palais, le vin est moins expressif, mais fait montre d’une belle acidité. La longueur est quelconque : pas particulièrement intéressante. La « déception » face à cette bouteille est son comportement après ouverture. En deux heures, le vin a perdu l’essentiel de son intérêt. Le soir, il ne reste que quelques vestiges aromatiques. Globalement, ce vin me rappelle énormément le Vermentino Costamolino. C’est un vin clairement technique, très bien mais un peu impersonnel.

Ma note : 70/100 ; 0 0

Le vin de Santadi s’appelle Pedraia, également sur 2009. Au contraire du Argiolas, on est là en présence d’un vin de style oxydatif, beaucoup plus lourd et structuré. Le nez est extrêmement beurré et grillé, très proche de certains Grenache gris du Sud de la France. On trouve aussi du miel, de l’acacia et quelque chose des fruits exotiques et de l’abricot sec. C’est plus digeste (peut-être est-ce lié au taux d’alcool de 12,5% au lieu de 13,5%) mais manque un chouia d’acidité. La finale vraiment amère au départ s’arrondit après quelques minutes d’oxygénation. Le vin n’a pratiquement pas bougé le lendemain. A mes yeux, c’est un produit beaucoup plus complet et beaucoup plus typé. Les arômes ne paraissent pas artificiels comme dans le Argiolas. Je pense que c’est une bouteille qui s’affinera un peu dans les deux années qui viennent même si le vin est déjà très bien aujourd’hui.

Ma note : 77/100 ; 0 +

 

C’est donc haut la main que Pedraia de Santadi remporte ce face à face.