Schott Zwiesel

Dégustation de verres : Verre à Champagne (sekt) Fortissimo Schott-Zwiesel


Cette fois, point de comparatif, juste quelques remarques sur le verre à champagne de la série Fortissimo (ref. 8560/7). Ce verre est classé en allemand sous le vocable « sekt » qui désigne des pétillants très simple, entrée de gamme. Au contraire, une série de verres plus complète, Viña, toujours chez Schott-Zwiesel, distingue clairement entre le verre « Sekt » et le verre « Champagne ».

Série Fortissimo, le verre à sekt se trouve en deuxième position en partant de la droite.

La désignation est tout à fait juste, ce verre, bien que de bonne facture est trop resserré pour permettre la bonne expression d’un vin effervescent de qualité supérieure.

En matière esthétique, le verre ne souffre aucun défaut majeur. Du point de vue de la finesse, on rejoint les standards de la série (ce qui rend le verre un peu épais relativement à sa taille générale). Par contre, son aspect « flûte » rend très limitée l’aération du vin dans le verre. Il devient donc difficile d’apprécier le bouquet du vin, qui ressemble plutôt alors à une colonne aromatique raide, engoncée comme un cou dans un col de chemise trop serré. L’impression d’absence d’ampleur est extrêmement frustrante.

En revanche, si on le considère pour ce qu’il est, c’est-à-dire un verre pour effervescent simple, il remplit parfaitement sa tâche : l’épaule plus large, le col qui se resserre légèrement permettent un jolie expression des crémants et autres prosecco. On appréciera aussi le micro-marquage de la flûte qui permet une effervescence contrôlée et plus efficace.

Verre donc à réserver à ce type de vin facile et immédiat. Pour les champagnes plus évolués, on préférera le verre à champagne dédié de la série Viña (ref. 8465/77) ou Top Ten (excellent verre, malheureusement discontinué)…

Synthèse : Schott-Zwiesel, Verre à Sekt Fortissimo (8560/7)

Avantages :

– Design adapté aux effervescents simples

– Micro-marquage permettant une effervescence contrôlée donc plus longue.

– Résistance excellente.

– Très bon rapport qualité/prix

Inconvénients :

– Verre inadapté aux effervescents évolués ou plus complexes (type champagne oxydatifs, grandes cuvées, vouvrays évolués…).

– Défauts intrinsèques à la flûte : confort de dégustation limité (diamètre du buvant très fin)

Verres, synthèse des résultats de dégustation et un bonus


Pour mettre un peu d’ordre et en finir pour le moment avec ce comparatif verrerie, voici une synthèse des différents verres examinés plus un petit extra :

D’abord la liste des verres dégustés : verre INAO, Mikasa/Chef&Sommelier Open Up Pro Tasting 32, Stölzle Lausitz Expérience Vin Rouge, Schott Zwiesel Fortissimo Vin Blanc, Schott Zwiesel Diva Vin Blanc, Schott Zwiesel Fortissimo Bordeaux, Schott Zwiesel Diva Bordeaux et Riedel Vinum Syrah

J’ai décidé après coup de les noter pour vous donner une idée, synthétique et quantifiée, de leur qualité. Les critères que j’ai prix en compte sont : l’expression des arômes au nez, la précision des arômes au nez, l’expression en bouche, la précision en bouche, l’homogénéité du verre, la polyvalence, la solidité, le confort (finesse du cristal, position des lèvres sur le buvant, position du nez…) et le plaisir d’utilisation. J’ai converti la note sur 100. En voici les résultats avec surtout le commentaire :

1- Verre INAO : 64/100

– Points forts : Verre standardisé, compact, solide. Permet de juger efficacement de la qualité oenologique d’un vin.

– Points faibles : Plaisir nul, polyvalence discutable. Difficile à utiliser autrement que comme verre technique. Position des lèvres et du nez sur le buvant très inconfortable.

– Conclusion : Bon verre du point de vue fidélité aromatique mais qui ne met pas en valeur le vin et ne permet pas de l’apprécier. Mieux que rien 😉

2- Chef&Sommelier Open Up Pro Tasting 32 : 70/100

– Points forts : Compacité, solidité. Facilité/souplesse pour un débutant.

– Points faibles : Précision aromatique limitée. Peu polyvalent. Confort de dégustation limité.

– Conclusion : Le C&S est une possibilité bon marché et facile d’approche. Cependant, c’est un verre inconfortable qui manque de clarté.

3- Stölzle Lausitz Experience Vin Rouge : 91/100

– Points forts : Sa solidité, sa précision et sa polyvalence.

– Points faibles : Les arômes pourraient être encore plus définis. La bouche comme le nez sont un peu « poussés ». Le verre pourrait être plus fin.

– Conclusion : Un verre quasiment idéal, d’une très grande qualité pour un prix vraiment raisonnable.

4- Schott Zwiesel Fortissimo Vin Blanc : 99/100

– Points forts : Sa précision, son expressivité, sa solidité, sa position en bouche… tout.

– Points faibles : On ne peut décemment regretter que l’épaisseur du verre, mais comme l’épaisseur est garante de solidité, peut-on vraiment le regretter ?

– Conclusion : A mes yeux, c’est le verre parfait. Si je ne lui donne pas 100/100, c’est juste pour la finesse du verre, ce qui n’est pas réellement un défaut.

5- Schott Zwiesel Diva Vin Blanc : 88/100

– Points forts : Précision, surtout en bouche.

– Points faibles : Le confort de dégustation limité, l’expressivité au nez perfectible.

– Conclusion : Le problème de ce verre, c’est son dessin. Trop fermé en haut et mais proportionnellement pas assez large d’épaule, il ne développe pas autant qu’il pourrait. Excellent verre à… Whisky ou Cognac !

6- Schott Zwiesel Fortissimo Bordeaux : 97/100

– Points forts : Les mêmes que le verre à vin blanc excepté la polyvalence. Mais ceci est logique puisqu’on est en face d’un vrai verre à vin rouge.

– Points faibles : La polyvalence limitée. Ceci est un verre spécialisé.

– Conclusion : Excellent verre, de même que son petit frère.

7- Schott Zwiesel Diva Bordeaux : 91/100

– Points forts : Son utilisation est jouissive. Très bonne précision aromatique au nez comme en bouche.

– Points faibles : Même problèmes que le verre à vin blanc, manque d’expressivité et col très ouvert.

– Conclusion : C’est un bon verre mais qui est très délicat à utiliser, de peur qu’il ne lessive le vin.

8- Riedel Vinum Syrah : 93/100

– Points forts : Magnifique précision aromatique. Bonne expressivité. Buvant d’une finesse incroyable. Confort et plaisir absolus.

– Points faibles : Verre à vin rouge spécialisé, donc peu polyvalent. Un seul vrai défaut : il est très fragile, c’est la contrepartie de la finesse du cristal.

– Conclusion : Excellent verre, indéniablement. Sa fragilité et son prix en font un verre moins facile à utiliser.

Voilà donc où nous en resterons pour l’instant. Mon top 3 personnel, plutôt en terme de gamme de verre que de modèle, est le suivant :

1er. Schott Zwiesel Fortissimo (compromis parfait).

2ème. Stölzle Lausitz Experience (prix imbattable, bon compromis).

3ème. Riedel Vinum (trop cher, trop fragile, sinon… idéal).

Dégustation de verre : Mikasa Open Up vs Schott Zwiesel Fortissimo


On continue sur la série verre avec cette fois un verre de la gamme Open Up de Mikasa en regard du Schott Zwiesel Fortissimo Verre à vin blanc (8560/0), notre référence actuelle. Ce Mikasa a connu son heure de gloire mais n’existe plus sous ce nom. Mikasa est en effet devenu Chef&Sommelier par un tour de passe-passe marketing complètement raté magnifique. Il est donc désormais nommé Chef&Sommelier Verre à pied 32 Open Up Pro Tasting (U1008), un nom qui ferait pâlir de jalousie nos voisins allemands, pourtant champions des dénominations alambiquées ! Ce verre, je le connais bien car j’ai dégusté avec toute l’année dernière et je l’ai utilisé à de nombreuses occasions.

Le verre Open Up Pro Tasting by Chef&Sommelier

Restons cohérant avec les comparaisons précédentes : d’abord l’esthétique. Le Open Up Pro Tasting Chef&Sommelier (on l’appellera désormais C&S) a introduit un design innovant à l’époque puisqu’il est celui qui a poussé à son extrême le dessin avec point d’inflexion à l’épaule. Par rapport au Stölzle Experience, vous voyez tout de suite le côté plus poussé des courbes. L’épaule a un diamètre maximal et le buvant au contraire minimal. En fait on a les mêmes cotes (épaule quelques millimètres plus large et buvant identique) que le Fortissimo Zwiesel mais avec une paraison moitié moins élevée. Le résultat est un verre beaucoup plus trapu avec un volume de 32cl contre 40,5cl et surtout beaucoup plus refermé.

L’épaisseur du verre C&S est plus importante que le Zwiesel mais surtout, l’angle avec lequel le verre se referme entraîne une position de bouche moins confortable et finalement l’impression d’avoir un verre plus resserré au col (alors que c’est le même diamètre). Avec le C&S on se retrouve littéralement le nez dans le verre alors que l’on a plus de recul sur le Zwiesel.

Au nez, donc. La différence est cette fois flagrante. Le C&S est à la fois brouillon dans la présentation des arômes, outrancier et exagéré dans la restitution. Le vin semble dense, certes riche en aromatiques, mais à la

Le verre Fortissimo by Schott Zwiesel.

façon du Chef d’Oeuvre Inconnu de Balzac : les couches d’arômes se bousculent et se superposent pour finalement s’annihiler dans une sorte de maelstom parfumé. Ce trait est très sensible sur le rouges charnus et il est donc plus adaptés aux vins moins riches. C’est un verre facile, en fait, d’un niveau correct mais pas suffisamment précis.

En bouche on se trouve face à la principale limite du C&S : son angularité forte, doublée d’un buvant resserré, provoque un versement extrêmement concentrée et rapide. Cette caractéristique pose problème sur un certain nombre de vins et il devient difficile de les apprécier complètement. C’est un verre qui ne donnera pas l’ampleur requise par les vins denses et riches, par exemple les Côtes Rôties.

En conclusion, la force des C&S c’est leur robustesse. C’est un verre adapté aux vins blancs charnus et aux rouges légers mais il ne tient pas la route par rapport au Zwiesel Fortissimo qui le bat à tous les niveaux, sauf du point de vue de la facilité de rangement ! Car il faut bien dire que la compacité des C&S est appréciable pour les mettre au placard ;).

Et dans cette affaire, quid du verre INAO ?

C’est un verre dont le rendu est correct mais qui ne met pas en valeur le vin et est surtout d’un grand inconfort en dégustation plaisir. Je lui trouve par ailleurs un manque de clarté par rapport au Zwiesel. Par contre, il est idéal pour percevoir les faiblesses et les manques du vin. Je plagierai donc avec plaisir l’un de mes maîtres : « le verre INAO n’est pas un verre à vin, c’est un verre à défaut ».

Schéma du verre INAO, standard.

Dégustation de verre : Schott Zwiesel Fortissimo vs Stölzle Lausitz Experience


Après la comparaison d’hier, une autre. Cette fois, je reprends la référence du dernier comparatif, le Zwiesel Fortissimo 8560/0 (le verre à vin blanc, donc) que je confronte au Stölzle Lausitz Experience vin rouge 220 00 01, un verre qui m’avait fait forte impression en mai dernier.

Le verre Experience Vin Rouge by Stölzle Lausitz.

La caractéristique principale de ce verre est son prix. Le cristal n’est pas aussi pur que le Zwiesel et le verre moins élancé mais il sort couramment à moins de 5€ tandis que le prix normal du Zwiesel et plutôt dans la catégorie 5-10€.

Esthétiquement, ces deux verres sont très différents. Le Zwiesel est plus haut de 3 cm environ, et ce uniquement grâce à son pied plus élancé. La taille de calice est strictement identique. En revanche la forme diffère, comme vous le voyez sur les photographies. Le Zwiesel est plus harmonieux, avec une épaule large qui s’intègre dans une ligne progressive concave. Le Stölzle est lui plus tranché avec un point d’inflexion au niveau de l’épaule (d’abord convexe puis concave). Son diamètre à l’épaule est légèrement plus large que celui du Zwiesel (+2 mm).

L’épaisseur du verre, donc du buvant est un chouia plus large sur le Stölzle mais le rendu en bouche est très proche et n’appelle pas de commentaire.

Le verre Fortissimo Verre à Vin by Schott Zwiesel.

Au nez, comme en bouche, il existe cependant une petite différence. Le vin apparaît un peu plus massif dans le Stölzle. Il n’est pas aussi limpide et éclatant que dans le Zwiesel. Ce dernier donne une impression de fraîcheur et offre un degré supérieur de précision dans la définition des arômes. Cette différence est ressentie exactement de la même façon en bouche où le Zwiesel apporte une plus grande fraîcheur et une plus grande finesse.

La différence entre ces deux verres est ténue mais bel et bien présente. Dans l’ensemble le verre Stölzle est un excellent verre, très polyvalent car, bien que « verre à vin rouge », il est tout à fait utilisable pour l’ensemble de vins blancs. J’émettrais d’ailleurs un doute quant au confort de dégustation du verre à vin blanc Stölzle Experience car je ne me vois pas déguster dans de bonnes conditions avec un verre similaire mais plus petit.

Le Zwiesel Fortissimo prouve une fois de plus son niveau exceptionnel mais le Stölzle Experience est un excellent verre compte tenu de son prix imbattable. Par rapport au Diva de Zwiesel, il se situe au dessus en matière de plaisir de dégustation et surtout d’universalité. Un verre remarquable que j’ai découvert cette année à Vievinum en Autriche et avec lequel j’ai réalisé l’ensemble des dégustations sur ce salon.

Dégustation de verre : Schott Zwiesel Fortissimo vs Schott Zwiesel Diva


Trop rares sont les comparatifs sur les différents verres et c’est donc avec joie que j’ouvre le bal ici même.

Schott Zwiesel ou Zwiesel tout court, plus commun en Allemagne, est un des producteurs de verres oenologiques (ou encore verre à vin) de qualité. Je les apprécie personnellement beaucoup car il sont d’une part très résistants et d’autre part très bon marché, en particulier si vous passez en Allemagne.

J’ai comparé la paire verre à Bordeaux Diva (8015/130) et verre à vin blanc Diva (8015/2) avec la paire verre à Bordeaux Fortissimo (8560/130) et verre à vin blanc Fortissimo (8560/0).

Verres de la gamme Diva by Schott Zwiesel

Esthétiquement, je dois dire que je n’accroche pas du tout le pied convexe des Diva. Il donne un effet colonne grecque en beaucoup trop marqué, ce qui est juste moche. A la prise en main, l’effet est très déroutant car il donne une impression de maladresse et de lourdeur, pas idéal quand on sait combien l’environnement influence la dégustation. Fortissimo au contraire se montre délicat et naturel, élancé même. Pas d’hésitation de ce point de vue, Fortissimo propose un design bien plus approprié.

Au niveau de l’épaisseur du buvant, les Diva donnent l’impression d’être plus épais. C’est particulièrement sensible sur le verre à vin blanc (le petit verre) où le diamètre d’ouverture de surcroît trop petit. Problème général de proportion de ce verre, charmant mais inconfortable. Le buvant de Fortissimo est plus plaisant à utiliser, plus naturel sur la bouche. Cette différence est un pendant du dessin du Diva qui est un verre aux proportions discutables : pas assez large d’épaule par rapport au buvant et mal calibré pour le verre standard.

Au nez, l’avantage va encore au Fortissimo car étant plus large de corps (d’épaule) et plus refermé au buvant (proportionnellement à la largeur à l’épaule), la concentration des arômes est meilleure. Leur lisibilité est également supérieure, nette. Le Diva a une capacité à rendre un toucher plus soyeux, plus doux à la fois au nez et en bouche. Il est donc possible qu’il soit adapté à certains vins très précis (exemple, le Clos Apalta de Casa Lapostole serait sans doute plus à son aise dans un Diva que dans un Fortissimo). Au bout du compte, le Fortissimo est beaucoup plus universel et le Diva beaucoup trop spécialisé. Les vins semblent perdus au fond de ce calice gigantesque.

Enfin, en bouche. Les deux verres sont très proches, avec un rendu là encore un peu plus doux, moins contrasté pour le Diva. Au palais ce sera clairement une affaire de goût, la différence n’étant pas flagrante. Le confort de dégustation est quand même nettement supérieur sur le Fortissimo dans le cas du verre à vin blanc (le Diva est paradoxalement trop resserré avec un buvant trop épais), alors que je pourrais tout à fait défendre le Diva sur le verre à Bordeaux.

Finalement, si on compare les deux verres (Bordeaux et simple verre à vin), le résultat entre les deux verres de la même gamme est extrêmement proche (similaire en fait) à ceci près que le grand verre va appeler des vins beaucoup plus structurés et plus puissants. Par exemple, la Réserve des Seigneurs se trouvait perdue dans les grands verres à Bordeaux, en particulier dans le Diva alors que le Costera s’y trouvait bien à son aise.

Verres de la gamme Fortissimo by Schott Zwiesel

L’avantage va donc à la gamme Fortissimo pour l’esthétique et pour le comportement au nez qu’elle met nettement plus en valeur. Diva reste cependant un très bon verre, mais il faut dire que Fortissimo est exceptionnel. Les défauts ? Un buvant légèrement épais mais c’est le prix de la solidité : certes les Riedel Vinum Extreme sont incroyable de ce point de vue mais tellement, tellement fragiles (et tellement, tellement plus chers !).

Et donc le vainqueur final de cette comparaison, c’est le Fortissimo 8560/0, le verre à vin blanc. Il est d’une remarquable polyvalence, capable de s’adapter à tout vin (sec, je vous tiendrai au courant pour les liquoreux). Son rendu au nez est précis, clair et en bouche analytique et très lisible. C’est un des meilleurs verres que j’ai utilisé et d’un rapport qualité/prix imbattable… surtout quand on les trouve en promotion ! Pour ceux qui connaissent les Authentis Spieglau, le rendu est très proche.